Les photos sont de Marie Esnault, Marie-Claude Diamantis et Vincent Hofer que nous remercions et complétées par celles de Bruno Cabanis

Malgré le froid mais avec un grand soleil, quinze participants se sont retrouvés à l'Opéra pour cette nouvelle balade parisienne qui nous a conduit jusqu'à la Place Saint Georges dans le 9° arrondissement en passant par les Galeries Lafayette et la Trinité.

L'Opéra est en travaux mais sur le parvis au soleil et dans un calme relatif nous pouvons faire un exposé sur la géologie de Paris et l'ancien bras de la Seine qui coulait non loin de l'Opéra. 

Les sondages effectués au niveau de l'Opéra montrent la présence d'alluvions épaisses et une cuvette géologique qui explique l'abondance de l'eau dans les fouilles effectuées pour sa construction. Huit mois de pompage ont été nécessaires pour pouvoir mettre en place un cuvelage étanche rempli d'eau par la suite pour augmenter le poids. De là vient la légende de la rivière qui coulerait sous l'Opéra.

Devant l'Opéra, avec la carte géologique de Paris, explication de la topographie et de la nature sous-sol

La façade de l'Opéra n'étant pas visible nous nous rendons sur le côté rue Auber pour observer les pierres de construction utilisées par Garnier. C'est la pierre d'Ylié du Jura qui a été utilisée majoritairement, pierre blanche ou jaunâtre avec sur la tranche de beaux joints stylolithiques (fissures de compression-dissolution).

Pierre d'Ylié en plan sur le parvis et en section dans le mur

Rue Scribe, à l'entrée des visiteurs, on peut contempler le monument à la mémoire de Charles Garnier en granite de Balmoral (Finlande)

Napoléon III à la suite de l'attentat manqué rue Le Peletier en 1858 alors qu'il se rendait à l'Opéra décida de construire un nouvel Opéra à l'extrémité de l'Avenue de l'Opéra. C'est Charles Garnier qui fut retenu pour sa construction sur concours devant Viollet-le-Duc.

L'entrée prévue pour Napoléon III qui ne s'en servit pas. Une première inauguration factice eut lieu lors de l'exposition universelle de 1867 par Napoléon III avec une fausse façade grandeur nature.

Après la chute de Napoléon III, les travaux stagnèrent avant qu'ils ne reprennent après l'incendie de l'Opéra de la rue Peletier et furent terminés seulement en 1875 . C'est le Président Mac-Mahon qui inaugura en grande pompe le bâtiment terminé. Pour la petite histoire on oublia d'inviter Charles Garnier......

Calcaire de Massangis, très fossilifère sur les balustrades d'accès.

Nous nous dirigeons vers les Galeries Lafayette. A l'intérieur du magasin un coup d'oeil sur la décoration de Noel située sous la grande verrière. Beaucoup de monde mais le beau temps nous incite à monter sur la terrasse pour un panorama sur Paris.

 La grande verrière des Galeries Lafayette parées pour Noël.

Sur la terrasse, beau panorama sur Paris malgré la brume et l'orientation du soleil.

Belle vue sur Montmartre vers le Nord-Est

L'arrière de l'Opéra depuis la terrasse des Galeries Lafayette

A l'angle de la rue Mogador et du boulevard Haussmann nous pouvons observer de très beaux marbres plaqués sur les murs : granite rose et deux types de Laurvickite (variété de Syénite de Norvège).

La rue Caumartin est située entre les deux magasins du Printemps . Elle permet d'observer l'église Saint Louis d'Antin et l'arrière du lycée Condorcet construit sur un ancien couvent par Brongniart. Ces deux ouvrages sont en calcaire grossier lutétien à Cérithes.

Nous rendons directement au square de la Place Estienne d'Orves situé au pied de l'église de la Trinité également en travaux.

On se situe ici au pied de la rive concave de l'ancien méandre de la Seine, toujours à l'altitude de 32m pour la couche d'alluvions.

L'église de la Trinité construite en 1852 par Théodore Ballu est imposante avec son beffroi de 60m de haut. Elle devait être bien visible dans la perspective de l'Opéra à l'extrémité de la rue de la Chaussée d'Antin. Elle a été placée en légère surélévation au pied de la colline Montmartre.

On retrouve la trace de grands coraux dans les calcaires de la balustrade du square et du calcaire de l'Echaillon à rudistes au pied de l'église.

Les Nérinées (gastéropodes) sont bien visibles dans les colonnes de l'église.

En sortant  de l'église, un muret montre de jolies meulières façonnées de différents façons.

Nous nous rendons ensuite dans le quartier de la Nouvelle Athène par la rue de la Tour-des-Dames. .

Nous croisons la rue Blanche par laquelle les charriots chargés de gypse ou de plâtre descendaient des carrières de Montmartre. 

Nous passons devant la maison du peintre Gustave Moreau transformée en musée.

Musée Gustave Moreau, rue La Rochefoulcauld

Nous terminons la balade Place Saint Georges (Paris 9°) avec un beau soleil.

Petite histoire de la Place Saint Georges aménagée par la fondation Dosne sous louis XVIII. A gauche la bibliothèque  Adolphe Thiers, Président de la République en 1972 et qui a épousé la fille Dosne. Au centre une fontaine  surmontée par le buste de Gavarni. A l'Est, la maison richement décorée de la marquise de Paiva dite "la croqueuse de diamants".

CR rédigé par Bruno Cabanis, Président IDGT et guide de la promenade.

Les photos sont de Nelly , Vincent que nous remercions et Bruno

Notre balade s'est déroulée dans d'excellentes conditions avec une quinzaine de participants dont plusieurs nouvelles venues de Quintonic dont certaines ont adhéré à l'IDGT et que nous espérons revoir au cours de nos prochaines sorties.

Le soleil et la chaleur étaient au rendez-vous. Le rendez-vous était fixé à 10h30 au Pont Alexandre III, côté rive gauche amont.

Après le topo traditionnel sur la géologie de Paris à l'aide de la carte géologique de Paris prêtée aux participants, nous avons évoqué l'historique de la construction du Pont Alexandre III.

Il a été construit de 1897 à 1900, pour l'exposition universelle de 1900 avec le Grand Palais et le Petit Palais. Ce pont devait symboliser l'amitié franco-russe entre l'empereur Alexandre III et le président de la République Sadi-Carnot, alliance conclue en 1891.

La première pierre fut posée par le tsar Nicolas II de Russie et le Président Félix Faure en octobre 1896.

Il a été inauguré le 14 avril 1900 par le Président Emile Loubet pour l'ouverture de l'exposition universelle de 1900.

Le pont qui forme un arc surbaissé a été réalisé en acier moulé. Il a nécessité la mise en place d'importantes culées réalisées de part et d'autre dans les alluvions de la Seine sous caisson pressurisé (procédé Triger). Elles reposent sur le calcaire grossier sous-jacent aux alluvions épaisses d'une douzaine de mètres. Rappelons que le niveau d'étiage de la Seine est à la cote NGF de 26m92.

Les culées ont été habillées par un granite gris provenant de Sénones dans les Vosges et taillées en bosselage.

Culée recouverte par le granite de Sénones. Au premier plan dallage en pavés de récupération variés.

Nous passons en revue tous les matériaux utilisés pour les parements et balustrades du pont Alexandre III.

Sculptures en calcaire de l'Echaillon (Urgonien) de la région de Grenoble qui présente de nombreuses coquilles de bivalves fossiles.

Nous traversons le pont pour nous rapprocher du Grand Palais et du Petit Palais construits sous la direction de Charles Girault. Les travaux actuels ne permettent pas l'observation des roches utilisées pour leur construction (calcaire blanc de Bourgogne et calcaire à entroques provenant d'Euville dans la Meuse (Jurassique supérieur).

Les fondations reposaient à l'origine sur 2500 pieux en bois (troncs d'arbres) enfoncés dans les alluvions de la Seine....

Nous empruntons ensuite le quai rive droite pour aller jusqu'au pont de l'Alma en passant par le pont des Invalides.

Entre le pont Alexandre III et le pont des Invalides

Avant d'arriver au pont de l'Alma, nous observons un monument sculpté par Antoine Bourdelle et dédié à Adam Mickiewicz, écrivain et résistant polonais.

Le socle montre un magnifique granite porphyroide rouge à grands feldspaths blancs  des Carpathes.

Nous arrivons ensuite au Pont de l'Alma construit à l'origine en pierre sous Napoléon III et discutons de son célèbre zouave marqueur des crues de la Seine.

Le célèbre zouave du Pont de l'Alma : quand la Seine touche ses pieds les berges sont inondées. Lors de la crue centennale de 1910, le niveau de la Seine avait atteint sa barbiche et le pont en pierre menaçait d'être emporté. Le pont actuel a été reconstruit de 1970 à 1974.

Nous traversons le Pont de l'Alma pour nous arrêter devant l'entrée des égouts (construction en fer rouillé particulièrement hideuse tout comme les constructions flottantes des bateaux-mouches en face sur la rive droite.

Le problème du rejet du surplus des égouts dans la Seine en cas de forts orages est évoqué pour les Jeux Olympiques 2024......

Discussion sur le réseau d'égout de Paris sur le Pont de l'Alma, rive gauche côté amont. Le réseau d'égout parisien comprend 2600 km de galeries qui transportent les eaux usées vers les collecteurs situés en aval. Ils ont été réalisés principalement sous Napoléon III par Belgrand en pierre meulière.

Au premier plan à droite, Vincent passionné de géologie et photographe

Nous suivons le quai  rive gauche en passant au niveau de la passerelle Debilly construite également à l'occasion de l'exposition universelle de 1900 et qui conduit au Palais de Tokyo avec le Musée d'Art Moderne sur la rive droite.

Nous parcourons le quai Branly et apercevons le Musée J. Chirac conçu par Jean Nouvel.

Nous arrivons au pied de la Tour Eiffel et du Pont d'Iéna avec une belle vue sur la colline de Chaillot.

Nous évoquons la construction de la Tour Eiffel pour l'exposition universelle de 1987 et ses fondations relativement superficielles sur 4 massifs de fondation en calcaire de Château-Landon de seulement 7m de profondeur posés dans les alluvions de la Seine . 

Le pont d'Iéna construit sous Napoléon 1° a connu une histoire mouvementée. Lors de l'occupation prussienne entre 1808 et 1814, le général Blûcher, le vaincu d'Iéna, voulut le faire sauter. Louis XVIII s'y opposa, on le débaptisa en pont de l'Ecole Militaire et on fit disparaître les aigles royaux situés au dessus des arches du Pont.

.Depuis la rive gauche, vue sur le Pont de Iéna et le Palais de Chaillot construit en remplacement de l'ancien palais du Trocadéro pour l'exposition universelle de 1937. Au premier plan Nelly notre photographe

L'actuel Pont d'Iéna  comprend 5 arches de 28m d'ouverture et les aigles royaux ont été remis en place au-dessus des piles du Pont.

Les quatre guerriers sculptés en 1850 sont installés au quatre coin du pont et bien reconnaissable : rive gauche amont : le Gaulois, rive gauche aval : le Romain  et rive droite le Grec et l'Arabe.

L'heure tourne....Nous traversons le Pont d'Iéna inondé de touristes non sans avoir auparavant identifié les célèbres guerriers... Nous nous dirigeons vers les jardins du Trocadéro directement sur le côté droit vers Passy. 

Ces jardins ont été aménagés à l'origine sous Napoléon III à l'emplacement d'anciennes carrières à ciel ouvert de calcaire grossier. En effet la Seine coule au niveau du Trocadéro sur les argiles plastiques du Sparnacien (argiles de Vaugirard) et au dessus on trouve toute la séquence du calcaire grossier Lutétien surmontés par les Marnes et Caillasses et au sommet de la colline les Sables de Beauchamp et un peu de calcaire de Saint Ouen. 

Coupe géologique de la Colline du Trocadéro (D. Obert)

Extrait de la Carte Géologique de Paris : argiles plastiques en rouge, calcaire grossier en brun, sables de Beauchamp en jaune et calcaire de Saint Ouen en bleu. A : alluvions

Le groupe devant l'ancien front de taille du calcaire grossier . Les bancs ont été reconstitués en maçonnerie de meulière. En cherchant, on peut retrouver des bancs de calcaire en place. On distingue d'anciennes entrées de galeries souterraines qui s'enfonçaient sous la colline de Chaillot. L'Aquarium du Trocadéro est installé dans des carrières souterraines de calcaire grossier.

Les portes maçonnées visibles à proximité sont d'anciennes portes de l'Hôtel de Ville incendié par la Commune en 1971.

Nous terminons la balade en allant observer des constructions en meulière sur le boulevard Delessert en remontant vers Passy.

La meulière a été aussi très utilisé en maçonnerie dans toute la région parisienne. Elle constituait le sommet des plateaux de Brie et de Beauce au dessus des sables de Fontainebleau.

C'est un ancien calcaire lacustre transformé secondairement par dissolution du calcaire et recristallisation en silice en roche siliceuse. La plus courante est la meulière caverneuse de couleurs jaune ou rouge comme ici. Dans certains moellons, des restes de calcaires blancs peuvent encore être visibles (test à l'HCL positif). Le nom de meulière rappelle que ces roches très résistante ont servi a confectionner des meules...

La balade se termine à 13h15. Certains participants prolongent par un amical échange autour d'un repas libre à la Brasserie le Franklin située à proximité.

Arrivée à la Brasserie le Franklin

Un repas sympathique au calme dans la Brasserie le Franklin

CR rédigé par B. Cabanis

Les photos sont de Marie, Nelly , Armelle, Isabelle, Pascal et Vincent que nous remercions et de B. Cabanis, auteur de l'article

Premier jour

Le groupe s'est retrouvé le mardi 13 juin vers 12h30 pour un pique nique au pied du Puy de Dôme. Les quinze participants étaient au rendez-vous, trois via le train Paris-Clermont-Ferrand et covoiturés ensuite par Armelle que nous remercions.

Le camping car était aussi au rendez-vous cette fois et les gâteaux au chocolat de Claudine et Didier très appréciés. Certains venaient de Metz, d'autres de Chaumont et de Château Thierry  par la route.

Le sommet du Puy de Dôme étant de temps à autre dans les nuages, je décide de modifier le programme en conséquence. Nous réalisons donc le programme de l'après midi du 2° jour après le pique nique.

Nous nous rendons dans le Nord de la Chaîne des Puys à la Roche Sauterre, ancienne carrière de granulats exploitant une ancienne coulée basaltique (basanite) de quelques millions d'années qui présente ici de nombreux nodules de péridotites accompagnant les pyroxènes noirs et l'olivine verte.

Le site champêtre de la carrière et son calme est très appréciés des participants qui effectuent une petite promenade jusqu'au belvédère situé à 60m au sommet de la coulée. Les géologues purs et durs, Vincent et Bruno restent dans la carrière pour casser et observer cette roche exceptionnelle.

Ces nodules de péridotites permettent d'évoquer la source du volcanisme d'Auvergne depuis le manteau asthénosphérique à 60 km de profondeur à l'aide des minéraux présents (clinopyroxènes, spinelles et olivines dominantes)

Nous nous rendons à Beaunit situé à proximité de Sauterre. C'est une dépression arrondie correspondant à un ancien maar. Un maar est un cratère d'explosion phréatomagmatique formé par la rencontre du magma ascendant avec de l'eau (ruisseau, nappe phréatique).

Dans l'ancienne carrière située à proximité, on peut observer le rebord du croissant pyroclastique où se sont accumulées les retombées des différentes phases explosives. On retrouve des granites hercyniens du substratum, des granules sombres de lave basaltique ayant englobé des minéraux du granite, des bombes basaltiques qui ont pris l'aspect de chou-fleur au contact de l'eau vaporisée.

Croissant pyroclastique de Beaunit; chaque tranche correspond au dépôt d'une explosion phréatomagmatique

Nous poursuivons la visite par le secteur de Volvic. 

La carrière de la gare de Volvic rachetée par la Société des Eaux de Volvic montre l'importance des lapillis issus des éruptions du Puy de la Nugère

Carrière de pouzzolane de la Gare de Volvic

Nous croisons plusieurs fois les coulées issues du Puy de la Nugère ayant donné naissance à la célèbre pierre de Volvic. C'est une roche grise bulleuse sans cristaux visibles utilisée pour la construction, les sculptures, l'émail, l'industrie acide et aujourd'hui en carrelage de maison (salle de bain). 

Pour les géologues cette roche est intermédiaire entre le basalte et le trachyte et porte le nom de trachy-andésite.

Un détour nous permet d'aller visiter le captage à l'origine de l'eau de VOLVIC. Nous remplissons nos gourdes à la fontaine issue du captage (galerie de 700m qui rencontre l'eau au contact entre les coulées et lapillis volcaniques et le granite du socle imperméable.

Pour finir l'après-midi nous allons en direction de notre auberge de Mazayes pour visiter rapidement la carrière Roure située le long de la vallée de la Sioule et qui exploite en granulats des coulées de basalte ancien (2 à 3 MA) magnifiquement prismées. De plus, à l'entrée de la carrière on observe le contact entre la coulée inclinée vers l'Ouest et le substratum hercynien ici constitué de gneiss et micaschiste.

Le contact entre la coulée basaltique prismée et le socle hercynien.

Nous terminons cette première journée par une visite rapide de Saint Pierre le Chastel avec sa jolie église perchée sur une butte témoin d'érosion. La colline située au milieu de la vallée de la Sioule est constituée d'un basalte ancien comme celui de la carrière Roure en inversion de relief (autrefois en fond de vallée et aujourd'hui au sommet d'une colline).

Vallée de la Sioule et de la Mazayes, ancien lac de barrage du à des coulées volcaniques du Puy de Louchadière et du Puy de Côme

Depuis la table d'orientation , belle vue sur les volcans de la Chaîne des Puys et la vallée de la Sioule et du Mazayes. La vallée de la Sioule très large correspond à un ancien lac de barrage colmaté par les alluvions. Ce lac de barrage est le résultat conjugué d'une coulée de trachy-andésite venue du Puy de Côme et d'une coulée de trachy-basalte venue du Puy de Louchadière jusqu'à Pontgibaud il y a environ 10000 ans

La pluie commence et nous gagnons l'auberge de Mazayes.

Deuxième jour

Grand beau temps comme prévu pour ce deuxième jour.

Premier arrêt au parking du Parc Thermal de Royat pour parcourir le géoscope.

Le géoscope situé le long de la vallée de la Tiretaine depuis Royatonic jusqu'à la Grotte des Laveuses a été aménagé avec des échantillons et panneaux explicatifs remarquables sur la Chaîne des Puys et la Limagne.

En plus cette rivière coule dans l'ancienne vallée empruntée par une coulée de trachy-basalte issue du cône strombolien du Petit Puy de Dôme il y a environ 40000 ans. On peut observer la base de la coulée scoriacée et au parking de la grotte des Laveuses, la coulée prismée.

L'intérêt de la Grotte des Laveuses est de montrer le contact de la coulée avec le substratum granitique arénisé et imperméable et l'arrivée des sources qui ont traversé la coulée. Cela reproduit le schéma du captage de la source du Goulet à Volvic.

Un des panneaux pédagogiques sur lave émaillée de Volvic montrant la faille de Limagne.

Nous nous rendons sans tarder au volcan de Lemptégy, site incontournable pour comprendre la structure des cônes stromboliens de la Chaîne des Puys. C'est une ancienne exploitation de pouzzolanes dont l'exploitant Monsieur Montel a pris l'heureuse initiative de conserver la structure interne du cône strombolien ce qui met en évidence les cheminées d'alimentation . 

Deux volcans successifs sont ainsi apparus, un Lemptégy 1 ancien, basaltique (trachy-basalte) avec des petites cheminées réparties sur une fissure dans la partie Nord de la carrière. Ce premier volcan est recouvert par un deuxième appareil Lemptégy 2 ( trachy-andésitique) daté à 30000 ans et montrant une imposante cheminée dans la partie SW de la carrière. 

De plus, le front de taille montre les différents épisodes volcaniques voisins en superposition à ceux du Lemptégy 1 et 2 jusqu'à la Nuée ardente du Puy Chopine à 8500 ans.

Vue générale de la carrière vers l'Ouest

Présentation de la carrière depuis le panorama Est

La visite débute par la cheminée imposante du Lemptégy 2 en trachy-andésite grise et ses dikes rayonnants.

Puis nous arrivons au contact entre les cories noires du Lemptégy 2 (30000 ans) et l'ensemble inférieur. Au contact un paléosol bien visible et des lapillis du Puy des Gouttes non datées.

Résumé de la chronologie des évènements : En bas Lemptégy 1 ancien (40000 ou plus) surmonté par les lapillis du Puy des Gouttes et en légère discordance un paléosol. Au-dessus les scories noires du Lemptégy 2 (30000ans) puis les cendres vannées du Puy de Côme (16000 ans) et au sommet des paléosols et la nuée ardente du Puy Chopine (8500 ans) avec des morceaux de trachyte blanc à biotite.

Nous retournons au pied du Puy de Dôme pour un pique nique rapide avec à nouveau gâteau au chocolat de Claudine bienvenu. Nous prenons le panoramique des Dômes de 14h20 pour monter au sommet observer un panorama unique sur la Chaîne des Puys et la Limagne.

Le panorama nord est le plus remarquable et la reconnaissance des différents appareils volcaniques se fait aisément à l'aide de la carte volcanologique.

Le groupe au sommet du Puy de Dôme

Observation des appareils volcaniques situés vers le Nord

Panorama Nord jusqu'à la Roche Sauterre et Volvic (Puy de la Nugère)

Panorama vers le sud et le sentier des Muletiers

Le beau temps est propice aux parapentistes

un pot bien mérité en redescendant du Puy de Dôme

Après un pot au bar du Panoramique des Dômes, nous allons à Montlosier. En passant nous faisons un arrêt au pied du Puy de la Vache pour examiner l'ancienne carrière  de pouzzolanes abandonnée et remplie d'énormes bombes volcaniques. 

Au fond de la carrière une petite cheminée basaltique rappelle celle observée au Lemptégy 1.  

La promenade au pied du cratère égueulé du Puy de la Vache est décevante car la végétation a trop poussé....

Retour vers Montlosier où un arrêt permet d'observer les cratères jumeaux des Puys de la Vache et de Lassolas qui ont émis les coulées basaltiques d'Aydat.

Puys de la Vache et de Lassolas vus depuis Montlosier

Dans la carrière du cône adventif du Puy de la Vache

Les bombes volcaniques  et les lapillis noirs (Puy de la Vache)

Troisième Jour

Départ à 9h de l'auberge de Mazayes et courses au Vival d'Olby avec achat de Saint Nectaire.

Nous nous rendons au lac d'Aydat pour parler de la coulée d'Aydat qui a barré la vallée de la Veyre il y a 8500 ans et donné naissance au lac. 

Petite visite de l'église d'Aydat en pierre de Volvic.

En revenant un arrêt pour voir la petite coulée basaltique issue du Puy de Charmont et âgée de 29900 ans. Son contact avec le substratum s'observe aisément : une formation de lapillis noirs située sous la coulée repose sur le socle granitique ici totalement arénisé.

Au bord du lac d'Aydat avec un beau soleil

La petite église d'Aydat joliment rénovée en pierre de Volvic

La coulée du Puy de Charmont et son contact avec le granite arénisé

Le site de Saint Saturnin permet d'observer la coulée d'Aydat sous le château par un sentier pittoresque situé au dessus des gorges de la Monne et à la base de la coulée. C'est ici qu'une datation récente au Carbone 14 sur des végétaux carbonisés situés immédiatement sous la coulée , a confirmé son âge récent de 8500 ans.

Nous profitons aussi de cet arrêt pour évoquer l'inversion de relief qui s'est produite en 8500 ans puisque la coulée d'Aydat s'est épanchée ici dans une ancienne paléovallée de la Monne qui aujourd'hui coule 50m en contrebas. L'érosion a donc été de 50m en 8500 ans soit de 6mm par an ce qui n'est pas considérable étant donné la nature des terrains (marnes et calcaires de Limagne).

Visite du charmant village et notamment de l'église construite en arkoses de Royat (grès très riche en feldpaths issus du granite et non encore hydrolysés).

Au pied de la coulée d'Aydat constituée de basalte à olivine (trachy-basalte)

A côté du point de prélèvement pour la datation au C14 du paléosol prismé situé au contact de la coulée.

Didier à la sortie du site montrant le paléosol...

Le groupe devant l'église de Saint Saturnin

L'église romane de Saint Saturnin construite en arkose de Royat

Eglise de Saint Saturnin et ses moellons en arkoses beiges.

L'excursion se termine sur le plateau de Gergovie qui correspond à une ancienne coulée de basalte miocène (volcanisme précoce de Limagne) en inversion de relief sur la plaine de Limagne. 

Un joli panorama sur le site de Clermont-Ferrand et la Chaîne des Puys permet de terminer l'excursion par un pique nique et un café en terrasse offert par Nelly .

Le monument de Gergovie

Fin de l'excursion

Notre auberge à Mazayes totalement isolée.......

La jolie salle de restaurant installée dans une ancienne étable avec ses rigoles centrales pavées en pierre de Volvic.

La balade parisienne à Montmartre s'est déroulée le samedi 28 janvier 2023 avec une vingtaine de participants. Malgré le froid,  l'ensemble des sites a pu être visité depuis la Place Saint Pierre où était fixé le rendez-vous jusqu'au sommet de la butte où s'est terminé la balade Place du Tertre. Une douzaines de participants ont prolongé par un sympathique déjeuner au restaurant La Crémaillère dans une ambiance 1900.

Vous trouverez ci-après une série de photos montage résumant l'essentiel de notre visite.

Vous pourrez aussi visiter le reportage photos très complet de 2023 qui complète celui de 2014  réalisé par Marie-Claude et Michel Diamantis

http://michel.diamantis.free.fr/IDGT/Montmartre_2023/index.html

Vingt deux participants se sont retrouvés dans un café à proximité de la Place Saint Michel le samedi 15 octobre 2022 sous une pluie battante.

Le temps de débattre de cette météo désastreuse, le ciel bleu et le soleil sont réapparus ainsi que la bonne humeur des participants et la balade s'est réalisée dans d'excellentes conditions.

Après le traditionnel topo de B. Cabanis sur la géologie de Paris à l'aide de la carte géologique simplifiée de Paris, la balade a démarré au pied de la Fontaine Saint Michel avec une belle luminosité. 

Nous avons rappelé l'histoire de la Fontaine Saint Michel réalisée lors de la percée du boulevard Saint Michel par Davioud sous Napoléon III. Les pierres utilisées sont pour les colonnes corinthiennes le marbre rose du Languedoc et le marbre de Sampans-Damparis pour la bordure du bassin. L'élévation est en calcaire du Jura de teinte beige à jaunâtre, Pierre de Soignies et brèche calcaire.

Le dallage de la place devant la fontaine est en granite rose de Ploumanac'h et vers la Seine en granite gris à grands cristaux de feldspaths blancs (dents de cheval).

Nous traversons la Seine par le Pont Saint Michel dont les parapets ont été rénovés en calcaire blanc du Jura. Sa réalisation date également de Napoléon III.

Nous descendons sur les Berges devant la Préfecture de Police. Dans l'escalier de descente le calcaire grossier lutétien est présent avec ses nombreuses empreintes de gastéropodes (Cérithes). Il constitue la principale couche de calcaire présente dans le soubassement parisien et a été très exploité sur la Rive Gauche (Catacombes) et au Trocadéro. Ce calcaire représente la partie inférieure de l'étage Lutétien défini à Paris (Stratotype).

Il peut présenter un fort degré d'altération à cause de sa dissolution au cours du temps.  Les moellons de calcaire grossier utilisés à l'origine pour la construction de Notre-Dame ont été remplacés pour la plupart.

Dans la descente de l'escalier on trouve un nouveau matériau très utilisé à Paris de couleur ocre ou rouge et très vacuolaire. C'est une roche siliceuse connue sous le nom de meulière caverneuse et très utilisée à Paris pour des murs et parapets. Elle est présente sur les plateaux de Brie et de Beauce qui dominent Paris.

Les Berges de la Seine sont pavés en grès tertiaires de la région parisienne (grès de Fontainebleau, de Beauchamps...).

Le long de la promenade vers le Pont Neuf, de nouveaux bancs en pierre ont été mis en place. Ils sont taillés dans un joli calcaire marbrier à grandes empreintes de gastéropodes (Nérinées); c'est le calcaire de Lavaux-Damparis du Jurassique supérieur du Jura.

En nous rapprochant du Pont Neuf, un coup d'oeil sur les maisons de la Place Curie de style art nouveau réalisée en 1924 et qui sur la rive gauche, fait face à la Samaritaine située en rive droite. 

Nous poursuivons vers le square du Vert Galant réalisé après la construction du Pont Neuf à partir de la réunion d'îlots situés à proximité de l'Ile de la Cité.

Deux plaques rappellent de sombres heures de l'histoire de France : en 1314 le bûcher des Templiers et en 1572 les massacres de la Saint Barthelemy.......

Le mur ayant permis l'installation de la place du Pont Neuf primitivement en calcaire a été consolidé par du granite en 1854, vraisemblablement le granite de Sénones provenant des Vosges.

Evocation du bûcher des Templiers sous Philippe le Bel et de la Saint Barthelemy en 1572 (plaques apposées ici).

En remontant sur la place du Pont Neuf aménagée en 1608 nous admirons  la statue d'Henri IV refaite sous Louis XVIII  en 1818. On se trouve face à la place Dauphine réalisée sous le règne d'Henri IV par de Harlay, triangulaire, autrefois bordée d'immeubles en pierre, briques et ardoises dont il ne reste bien conservé que les deux maisons se trouvant à l'entrée de la place du Pont Neuf.

Le groupe au pied de la statue d'Henri IV, place du Pont Neuf (Balade IDGT 2017)

Nous gagnons ensuite le quai du Louvre jusqu'à la colonnade réalisée sous Louis XIV par Perrault et Le Vau.

En face, l'église Saint-Germain-L'auxerrois gothique a conservé un clocher roman du XII°. A côté, la Mairie du 1° arrd. a été construite avec la tour centrale durant la période haussmannienne par Théodore Ballu sur le modèle de l'église.

Les jardins ont été baptisés tout récemment "square de la Saint Barthelemy" pour rappeler le début du massacre après la sonnerie d'une cloche de l'église Saint Germain l'Auxerrois.

Nous nous rendons au Louvre par la rue de Rivoli après avoir fait un détour au monument dressé à la mémoire de l'Amiral Gaspard de Coligny au chevet de l'église protestante, première victime innocente des massacres de la Saint Barthélemy.

Nous entrons dans la cour carrée du Louvre

L'harmonie de l'ensemble est frappante. Le côté sud-ouest est le plus ancien. Il faut imaginer à cet endroit la forteresse de Philippe Auguste construite vers 1200 avec le donjon de l'enceinte pour défendre la ville ainsi que le mur d'enceinte qui n'englobait pas la forteresse. Au XIVème siècle Charles V le Sage transforme ce lieu en habitation et y installe sa bibliothèque. Le donjon est rasé sous François Ier. On passe de la Cour Carrée à la Cour Napoléon. En se retournant on voit deux colonnes en marbre rose du Languedoc qui encadrent le pavillon Sully.

Au milieu de cette cour la pyramide due à Ming Pei donne la note moderne. Elle cohabite avec la statue en plomb de Louis XIV modèle du Bernin.

Nous passons près de l'arc de triomphe du Carroussel édifié à la gloire des victoires napoléoniennes avec ses huit belles colonnes en marbre rose du Languedoc.

Un détour par le Carrousel du Louvre nous permet d'observer l'imposante muraille réalisée sous le règne de Charles V le Sage en 1364 pour englober le Palais du Louvre ce qui n'était pas le cas avec l'enceinte Philippe-Auguste réalisée en 1190.

On y retrouve également des statues du Palais des Tuileries détruit en 1883 après son incendie par la commune en 1972.

La balade se termine à 13h30 entre les pavillons de Marsan et de Flore où un discret panneau dans la pelouse indique l'emplacement de l'ancien palais des Tuileries construit sous Marie de Médicis, demeure royale pendant plusieurs siècles.

Photo extraite de la balade 2017

Une quinzaine de participants affamés se rendent ensuite au restaurant italien Domenico tout proche pour un sympathique repas qui se prolongera jusqu'à 16H. 

En traversant la place des Pyramides, nous pouvons admirer  la Statue dorée de Jeanne d'Arc sur son socle en calcaire brèchique rose.

Nous avons apprécié dans ce sympathique groupe de 22 participants la présence de 7 nouveaux venus.

On remarquera sur cette photo la bonne humeur des participants, signature des balades IDGT