Cette visite a connu un grand succès (une trentaine de participants de tous âges et d'origine très diverses); elle a été conduite par Daniel OBERT, géologue.
Le rendez-vous était fixé à 10h au Pont Alexandre III où le groupe s'est rassemblé dans le froid du matin.
Les inscrits qui n'étaient pas en règle ont été accueilli par B. Daine, Trésorière de l'IDGT pour régulariser leur situation.
A ce propos, nous rappelons aux adhérents que ces régularisations tardives au départ de l'excursion posent toujours des problèmes délicats et doivent être évitées sauf cas de force majeur.
Le Pont Alexandre III achevé pour l'Exposition Universelle de 1900 avec le Grand Palais, en plus de son esthétique et des prouesses de sa construction (une seule arche surbaissée enjambant la Seine), a révélé sa richesse en matériaux géologiques de provenance variée.
Le Pont Alexandre III avec en arrière plan le Grand Palais (photo B. Cabanis)
Les quatre colonnes sont en calcaire oolithique de Chauvigny (Poitou) en bleu sur le schéma. Les balustrades montrent un calcaire très fossilifères (Rudistes) de l'Echaillon près de Grenoble tandi sque la base des colonnes et les parapets au niveau des rives sont en calcaire blanc de Souppes (Château Landon).
Base d'un pylone avec le calcaire de Souppes non figuré sur le schéma surmonté par le calcaire de Chauvigny (photo B. Daine).
Les culées du Pont ont nécessité la construction d'un important massif maçonné en granite de Sénones (Vosges) dont les fondations ont été réalisées dans la nappe des alluvions de la Seine.
La culée de la rive droite constituée par un massif maçonné en granite de Sénones taillé en bosselage, occasion d'évoquer la formation du granite et ses enclaves appelés "crapauds" par les carriers (photo Marie Esnault).
Nous nous rendons ensuite au Grand Palais
Le groupe en une masse compacte pour résister au froid (photo B. Daine)
Les murs du Grand Palais sont en calcaire de Euville (Meuse) qui est un calcaire à entroques assez utilisé à Paris. Les entroques sont des plaques de calcite issues du démantellement d'Echinodermes (plaques, radioles) ou de tiges d'Encrines dont certaines ont une symétrie pentaradiée et forme une étoile.
Nous contournons le Grand Palais pour nous rendre devant l'entrée du Palais de la Découverte; les marches sont en calcaire du Comblanchien de Bourgogne.
Le groupe sur les marches du perron du Palais de la Découverte (photo Marie Esnault) en calcaire comblanchien (photo Marie Esnault)
Nous gagnons le pont de l'Alma par les Berges avec son célèbre Zouave indicateur des crues de la Seine et gagnons les jardins du Trocadéro
Les jardins du Trocadéro aménagés sur une ancienne carrière à ciel ouvert de calcaire grossier vus depuis le premier étage de la Tour Eiffel (photo B. Cabanis)
En montant les jardins, evocation des carrières spouterraines de calcaire grossier avec l'Aquarium et panorama sur la Tour Eiffel fondée dans les alluvions de la Seine.
photo Béatrice Daine
Observation du calcaire de Massangis (Yonne) riches en fossiles
Fossile d'oursin (Cidaris) dans le calcaire de Massangis et mollusques bivalves en coupe (photos Béatrice Daine)
En redescendant les Jardins côté& Passy, on suit le front de taille de l'ancienne carrière de calcaire grossier malheureusement bétonné; un banc est toutefois visible vers le bas.
Photo Béatrice Daine
Nous nous dirigeons ensuite vers la rue des eaux sous la colline de Passy et le Musée du Vin installé dans une ancienne carrière de calcaire grossier
Le groupe se sépare devant le Musée du Vin vers 13h
Le Musée du Vin qui montre encore le calcaire grossier en place sur la droite de la photo (B. Cabanis)
Vous pouvez aussi retrouver un reportage complet avec photos légendées sur le site de Marie-Claude et Michel Diamantis